Les relations virtuelles ne datent pas d’aujourd’hui. Elles sont réellement devenues populaires au début des années 2000 quand l’utilisation d’Internet a commencé à se répandre dans le Monde. Des couples se sont alors formés à distance, l’un se trouvant à des milliers de kilomètres de l’autre. Leurs uniques moyens de communication sont le téléphone, le tchat et les échanges de mails. Le développement des technologies a accéléré le phénomène. Contrairement à ce qu’il est généralement admis, beaucoup de personnes préfèrent une relation virtuelle à une relation physique.
Aucune barrière
Dans la sphère virtuelle, tout est possible, du moins, dans le respect des lois nationales et internationales. Ce que la morale commune désapprouve, le monde virtuel l’approuve. Les fantasmes les plus fous sont réalisables, à condition qu’ils ne portent pas atteinte à l’intégrité physique et psychologique de l’autre. Se lancer dans un sex téléphone où l’on discute sans filtre, à cœur ouvert, est tout de même un exutoire. L’opératrice, au téléphone, s’abandonne aux directives de son interlocuteur qui met en scène verbalement ses fantasmes. Il n’a pas à avoir honte de ses envies et de ses besoins. La satisfaction est au rendez-vous pour le client. La confidentialité est effective : il n’y a quasiment pas de risque que ses propos soient rapportés quelque part par le service.
La timidité et les complexes
Les messages sur la nécessité d’avoir confiance en soi ont beau se multiplier dans le paysage médiatique, certains traits de caractère restent hermétiques à ces exhortations. Il existe, en ce bas monde, des profils psychologiques complètement différents de ce que l’on rencontre habituellement. Sans être des misanthropes, ils se détournent de l’amour conventionnel, traditionnel, car ils n’y trouvent tout simplement pas du plaisir. Ils ont une préférence innée pour les histoires virtuelles. Leur timidité y est peut-être pour quelque chose. Un traumatisme passé a probablement fait naître un complexe en eux. C’est difficile pour eux de discuter en tête à tête.
